Rue Chracko

[Thaur]

Mordren arriva en vue de l'adresse suivante, figurant en-dessous de la première:

Monsieur Madmass
369ter rue Chracko, 5 ème étage, porte de droite.
Quartier Marchant

Une pancarte indiquait le nom de la rue, ainsi qu'un bref descriptif de la vie du Maréchal Chracko, ayant servit au sein des troupes Vostroyennes et comptant de nombreuses et brillantes victoires.

L'immeuble en question était bien moins chic que le précédent que Mordren avait visité: en plus de la crasse habituelle dans la ruche basse qui recouvrait tous les immeubles, celui-ci semblait instable, et ses fondations devaient êtres usées, car il penchait un peu, et en s'éloigant un peu pour l'apercevoir de manière plus globale, Mordren pu même remarquer que le toit de l'immeuble n'était qu'à quelques centimètre de la façade de l'immeuble suivant, alors qu'au sol, une étroite ruelle les séparait d'un bon mètre cinquante .

Au rez-de-chaussez se trouvait une échoppe vendant toutes sortes de tabac, des pipes étranges, et même des masques qui recouvraient tout le visage et qui permettaient, selon l'étiquette qui était collé dessus, de savourer pleinement la douceur de l'herbe à fumer de Kolioni IX .

A la droite de cette échoppe se trouvait une porte dont le verni bleu semblait très neuf, à l'inverse de l'immeuble et de l'interphone, à qui il manquait plus d'un bouton sur deux, et les habitacles prévus pour recevoir les cartes indiquant les noms des propriétaires des appartements avait prit l'eau, ce qui avait rendu illisibles les patronymes des habitants.

[Mordren]

Mordren était étonné de l'état de ce bâtiment... Même pas moyen de lire qui vivait où... Et cette porte neuve... Probablement une porte neuve... Le type s'attendait peut-être à une visite, et a fait casquer pour sa propre sécurité tout le bâtiment? Et cette échoppe... Avec u peu de chance, elle était reliée au reste du bâtiment, voir même appartenait à Madmass?
Il s'approcha de l'échoppe, regardant les pipes, et y entra...

-"Bonjour..."

Il regarda autours de lui, attendant de voir le vendeur...

[Thaur]

Il n'y avait pour tout vendeur qu'un vieil homme assit dans un coin de la salle, fumant une longue et fin pipe qui semblait taillée en ivoire.

"Bonjour monsieur! Puis-je vous être utile? Vous cherchez surement une herbe particulière... Votre allure ne trompe pas, vous n'êtes pas d'ici, aussi cherchez-vous surement quelque tabac de chez vous? Nous avons plusieurs milliers de sortes de tabac issues de plusieurs centaines de mondes différents..."

[Mordren]

-"Vous avez une pipe Orokis? Taillée dans la corne de Songlotëre?"

Mordren semblait fort intéressé par les pipe, et il l'était. La nostalgie de son monde d'origine...

-"Je sais que c'est beaucoup demander mais... Vous auriez aussi de l'herbe de cérémonie du même monde? Il est censé être interdit de l'exporter, mais je sais que ceux de notre peuple en vendent, de temps à autres, à des étrangers..."

Il espérait engager une conversation avec le vendeur, et, peut-être, trouver son client et l'amener à rembourser son patron au plus vite.

[Thaur]

"Ah! Je ne me suis pas trompé... Orokis, vous dites? Je vais voir ça... "

Le vieux vendeur disparu dans l'arrière boutique, et revint quelques instants après, avec en main une magnifique pipe en corne. Elle était petite et costaude, semblait de loin brute et presque grossièrement taillée à cause des angles durs qui la dessinait, notamment au niveau de l'endroit où l'on mettait le tabac, qui dessinait une forme étrange avec de nombreuses facettes, mais les reflets de la corne d'un vert émeraude qui semblaient luire et animer la pipe d'une âme propre ainsi que les dessins minuscules finement gravés dans l'os avec une précision admirable qui parcouraient l'ensemble de la pipe venait sans peine effacer la première impression.

"C'est une véritable œuvre d'art... Quant au tabac... Je n'en ai pas trouvé, il est en effet interdit à la vente, mais je pense qu'en versant quelques petits pots de vins, nous devrions pouvoir arranger cela... Sinon, il me reste encore du tabac de Molanost, un monde soit éloigné de Orokis, mais qui produit une herbe presque similaire, avec toutefois de moindres vertus..."

[Mordren]

Mordren se rappela des "vertus" des herbes de cérémonies... Celle de son clan est particulièrement forte... Il en avait vomi toute la nuit, tout en croyant qu'il était sur le dos d'un cheval en train de... "courtiser" Alneluna, la plus jolie fille de son village...

La pipe était effectivement taillée à la mode de chez lui, mais ces formes dures n'étaient pas celles de son clan. Ce devait être un clan du haut nord pour les sculpter avec autant de facettes. Si il avait été sur son monde, il n'aurait pu fumer dedans qu'en ayant ramené la bête traquée pour son passage à l'age adulte. Une pipe de haute qualité.

-"Elle est effectivement magnifique..."

Il l'observa avec envie...

-"Avez vous d'autres modèles de ce genre?"

Puis il fit mine de regarder autours de lui dans la boutique...

-"Au fait, vous ne connaitriez pas un Monsieur Madmass?"

[Thaur]

"Je n'en ai malheureusement qu'un exemplaire, vous comprenez bien que ce genre de pipe est très rare par ici...
Monsieur Madmass? Oh oui, je le connais... Il habite au-dessus, et c'est d'ailleurs lui qui me fournit en tabac de toutes sortes et de toutes origines..."

[Mordren]

Voilà une information intéressante... Très intéressante... Qu'il pourrait exploiter.

-"Vous pourriez m'amener à lui? Je voudrais lui parler."

Puis il réfléchit, et demanda tout en se mettant à marcher:

-"Combien coutent donc ces pipes de chez nous sur ce monde?"

[Thaur]

"Bien sûr! Nous pouvons aller le voir, je n'y avait pas pensé, mais si vous voulez obtenir votre herbe, lui pourra surement vous arranger ça.. Je vous conduit, suivez-moi!

Quant au prix d'une pipe comme celle-la? oh... ça va bien chercher dans les 90 Gelts..."

Le vendeur sortit de la boutique, passa un tour de clé dans la serrure, et sortit une clé qu'il inséra dans la porte bleu toute neuve de l'immeuble. Ils montèrent jusqu'au 6ème étage, et le vieil homme mit quelques temps à reprendre son souffle, l'assention des 6 étages l'avait fatigué.

Le vendeur frappa à la porte, et attendit quelques minutes. Un jeune homme ouvrit et salua les visiteurs.

"-Bonjour Marco, est-ce que Tyliup est là? J'ai un client qui cherche une herbe spéciale... demanda le vendeur
- Bien sûr, entrez-donc Vilamontres, je vais le prévenir! répondit le dénommé Marco."

Marco fit signe aux visiteurs de le suivre, et ils arrivèrent dans une salle à manger, où était attablé Tyliup. Marco se plaça dernier ce dernier, laissant se promener ses fines mains délicates dans la chevelure ou masser les épaules musclées de Tyliup.

"- Bonjour, Vilamontres! Comment vas-tu?
- Bonjour Tyliup! Je vais bien, je vais bien, merci... Je viens te voir car j'ai un client qui cherche une herbe bien particulière, amis je crois qu'il te l'expliquera bien mieux que moi... Monsieur?"

[Mordren]

Mordren regarda la pièce. Comment allait-il se sortir de là... Il devait effrayer le type... Mais sans les témoins... Il allait tout simplement négocier... Et demander à pouvoir rester seul.

-"Mordren. Je cherche de l'herbe à pipe de cérémonie Orokis. Si possible du clan du Cheval Flamboyant..."

Celle de son clan... La plus forte...

[Thaur]

Le vieux vendeur interrompit Mordren alors qu'il finissait sa phrase:

"Vous m'excuserez, mais je dois garder la boutique... Si vous voulez acheter la pipe, vous pourrez venir la chercher en bas à la boutique, je vous attendrais."

Le vieil homme repartit vers la porte d'entrer et commença à descendre doucement les escaliers.

Tyliup, entre deux bouchées, répondit à Mordren:

"- Ah... Cheval flamboyant... cela me dit quelque chose... Il m'en ai déjà passé par les mains, j'en suis sûr, et j'ai même peut-être une idée de là où je pourrais en trouver... Par contre, il va falloir y mettre le prix... Une herbe comme celle-là est strictement interdite ici, malgré les vertus évidentes qu'elle offre... Soit disant qu'elle détournerais l'attention des citoyens de l'Empereur... Enfin entre nous, ils n'ont pas besoin de cela pour se détourner de l'Empereur!"

[Mordren]

Mordren, s'assurant que le vieil homme était partit, s'adressa donc à l'homme assit en face de lui:

-"Hmmm... Mettre le paquet hein? Beaucoups d'argent... Ce qui vous permettrait peut-être de rembourser vos dettes... Si vous envisagez de le faire..."

Il porta discrètement sa main à la tête de sa hache.

[Thaur]

Tyliup paru très étonné et s'écria:

"Que voulez-vous dire? ça ne vous regarde pas!"

Il avait arrêté brusquement de manger, mais gardait ses couverts dans sa main.

[Mordren]

Mordren sourit du coin des lèvres...

-"Ça me regarde... Oh oui! Du moins dans la mesure où je suis venu vous prévenir... Que si vous ne vous chargez pas de régler vos créanciers, je me chargerai de revenir... Et je suppose que vous savez de quoi sont capables les gens de mon peuple..."

Il sourit plus fort encore...

-"Vous ne voudriez pas que je me mette en chasse..."

Un léger rire, un peu fou, mais très inquiétant, sortit alors de la gorge de Mordren.

-"Cela fait longtemps... Que je n'ai plus chassé l'homme..."

Sa voix devenait plus grave, plus profonde, plus menaçante...

[Thaur]

Tyliup serait son couteau de plus en plus fort, et il se leva brutalement quand Mordren parla de chasse.

Marco, quant à lui, se recula un peu, vers le fond de la pièce.

Tyliup dit à Mordren:

"Vous feriez mieux de vous mêler de ce qui vous regarde, quant à votre peuple, vous n'êtes que des sauvages primitifs!"

Disant cela, il sortit d'un étui caché dans sa ceinture un couteau d'une trentaine de centimètres de long et assez fin, qui avait l'air très aiguisé, et le pointa d'un air menaçant vers Mordren.

[Mordren]

-"Qu'allez vous essayer de faire avec ce cure dent?"

Mordren posa son œil dédaigneusement sur l'objet. Puis leva sa hache de la main gauche, la droite portant sur l'un de ses courts javeltos.

-"Vous voulez vraiment vous faire hacher menu par un... Primitif?"

Il en sortit un de son étui.

-"Je ne suis pas là pour vous tuer vous savez? Du moins, pas encore..."

[Thaur]

Si Tyliup fut impressionné par les javelots, il n'en laissa rien paraître. Il resserra même sa prise sur son couteau et se mit en garde, prêt à bondir sur Mordren.

Marco quant à lui continuait de reculer, et arrivé au fond de la pièce, il ouvrit un tiroir d'une commode, et fouilla dedans un instant, avant d'en sortir un objet, qu'il pointa immédiatement vers Mordren, qui n'eut pas le temps de réagir.

Une détonation claqua dans la pièce, accompagné d'un petit éclair de lumière.

Mordren sentit la balle le frôler, mais sans l'atteindre.

[MODE MJ]
Mode tour par tour [ON]

Ordre de déroulement du combat: Marco-Mordren-Tyliup

Mordren rate son test de réactivité

Marco tire donc sur Mordren et il.... loupe son tir, de peu... ]

[Mordren]

Mordren sentit une balle... Puis entendit le bruit... Très vite... Un peu de sang... Du sang... SON sang...

Il se mit à hurler de rage, propulsant son javelot à pleine puissance sur Marco, le visant à la gorge.
Chaque muscle, chaque veine, chaque cheveux était tendu de rage. La Mort. Il fallait la donner pour ne pas la recevoir.

[Thaur]

[Mode MJ]

Mordren réussit son tir, et son javelot touche la tête et inflige 14 points de dégats.]



Le javelot partit avec une puissance phénoménale, et se ficha juste en dessous de l'œil de Marco, qui fut projeté contre la commode à cause de l'extrême violence de l'impact. Sa nuque toucha le tiroir encore ouvert, et se brisa dans un bruit de craquement d'os qui résonna dans la pièce. Le sang giclait de sa blessure au visage de Marco, ruisselant sur ses vêtements et se répandant au sol, de fins filets de sangs se précipitant dans les interstices du plancher.

Tyliup, effaré et horrifié, se jeta sur le corps de son amis.

"Marco! Marco! Marco!"

Il criait avec autant de rage que désespoir, et ses larmes ne tardèrent pas à se mêler au sang de son ami.

[Mordren]

Mordren contourna la table et s'approcha du pauvre survivant. Lui assénant un violent coup de hampe de sa hache au visage.

-"NE ME PROVOQUE PLUS..."

Puis il trancha la tête de sa victime d'un revers de son fer, victime toujours colée sur l'armoire.

[Thaur]

Tyliup était en pleur cloué au sol par son désespoir, et il tenta d'arracher à Mordren la tête de son ami avec tellement de vivacité et de rage que Mordren n'eut pas le temps de resserrer sa prise qu'il ne lui restait dans les mains qu'une poignée de cheveux.

Tyliup embrassait la tête de son ami, pleurant avec force, ses épaules se soulevant de manière irrégulière et brusque au rythme désordonné et saccadé de ses sanglots.

[Mordren]

Récupérant le fusil et le javelot, et essuyant ce dernier sur les vêtements de sa victime, il reprit la tête de l'homme qu'il venait de tuer en frappant du manche de son Javelot Tyliup, et l'emballa dans un sac plastique, qu'il mit lui même dans un sac de peau.

-"Un petit souvenir, pour la route... Et toi... Si tu ne veut pas finir comme lui..."

Il fit signe de la main de rembourser ce qu'il devait à qui il le devait. Il fouilla au passage les lieux, prenant tous les Gelts qu'il pouvait trouver, puis s'en retourna acheter la pipe tant désirée chez l'homme d'en bas avec son butin.

[Thaur]

Le vieux vendeur hésita à esquisser un sourire bienveillant en voyant arriver Mordren. Il avait entendu le coup de feu, sans aucun doute.

"Ah. Vous revoilà... Alors, cette pipe, vous la prenez?"

[Mordren]

-"J'ai 50 Gelts... Et quelques objets... Mais je ne sais pas si ils vous intéresseront. Si vous aviez une pipe Orokis un peu moins chère, pour 50 Gelts, où vous pouvez faire du troc, si ça ne vous dérange pas..."

Mordren sorti les Gelts, attendant la réponse du vieil homme.

[Thaur]

"Du troc? Je n'ai pas besoin de vous dire que cela ne m'étonne pas! dis le vieux en riant avec sympathie.
Pourquoi pas, mais tout dépend de ce que vous avez à m'offrir..."

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