Le Conrichet

[Thaur]

Mikhail trouva sans peine le Conrichet, qui semblait avoir une réputation bien ancrée dans ce quartier. Il était bien placé, au centre du quartier ouest, au carefour de deux rues importantes.
C'était un établissement que les riverains et les habitués disaient "classe" et parfois même "chic". En réalité, ces désignations étaient plus dus aux prix élevés des consommations qu'à la qualité du service, mais les moins pauvres habitants de ce quartier tentaient de se distinguer en se réunissant dans ce bar.
Il avait du être beau et agréable à l'œil, un jour. Sur sa façade étaient clouées de vrais planches de bois, et le sol grinçant était recouvert d'une épaisse moquette rouge assez confortable, mais qui restituait toute la journée l'odeur de tabac froid qu'elle avait absorbée durant la soirée. Elle était aussi tâchée près du comptoir argenté, qui était sans cesse astiqué par une serveuse, car la patron tenait le pour le reflet de son établissement.

[Sammaël]

De même que pour la concierge Mikhail appliqua sa procédure habituelle, soit l'observation générale du bâtiment avec un repérage des éventuelles voies d'échappatoire en cas de pépin. Car il allait sans dire que les pépins étaient présent au quotidien dans la Ruche Basse, en particulier pour une personne comme lui.
Il rentra finalement dans le bar et se dirigea vers une table dans un coin plus sombre, éloigné de tout clients, où il pourrait éventuellement converser de manière à peu près secrète. Voyant la serveuse il espéra que la chance lui ait sourit et qu'il s'agisse de la fille qu'il recherchait.

Pour faire bonne mesure il fit tomber une de ses mèches rebelle devant son oeil droit et se prépara à exagérer son accent si particulier à sa planète. Avec un peu de chance le type que lui avait indiqué Vladimir était l'un des leur et le courant passerait peut être mieux si Mikhail affichait ses origines.

[Thaur]

Mikhail vit pour seule autre issue que la porte principale une porte assez discrète, qui semblait appartenir au bar.

Il ne fut pas aisé à Mikhail de trouver une table isolée, car le bar était très rempli, en majorité, semblait-il, de personnes issues de milieux assez aisés. Après avoir fait comprendre à une serveuse qu'il voulait être au calme, il finit par atterrir dans un coin un peu poussiéreux. et mal éclairé. La serveuse passa un coup de chiffon sur la table, se penchant volontairement plus qu'il n'était nécessaire pour laisser Mikhail contempler sa poitrine, sur laquelle son décolleté offrait un généreux aperçu.
Elle demanda ensuite à Mikhail ce qu'il souhaitait consommer.

[Sammaël]

Le jeune homme lui adressa un sourire en coin avant de répondre, en forçant légèrement son accent, habituellement très discret.
-"Amenez moi ce qui vous vous ferez plaisir, ça ne pourra que me convenir ocharovashka*."
Il lui refit son sourire en pointant ses prunelles émeraudes dans celles de la jeune femme, guettant la moindre réaction qui aurait put éventuellement venir de son accent.

[*Signifie "beauté", "charmante"...]

[Thaur]

La serveuse ne sembla pas étonnée de l'accent de Mikhail, elle se contenta de lui sourire et de lui apporter unverre assez peit sembla-il à Mikhail, mais plein d'une substance rougeâtre et épaisse, qui semblait coller au verre. Etrange mixture, assurément... Elle avait une drôle d'odeur, totalement inconnue de Mikhail, forte et prenante mais assez agréable. Il y avait aussi une forte odeur d'alcool, ce qui justifiait peut-être la taille du verre.

[Sammaël]

-"Et puis-je connaitre le nom de cette merveille ?"
Dit il en levant un sourcil, quelque peu étonné de ce qu'on lui donnait.

[Thaur]

"-C'est une liqueur de Splytz, ça ne te plait pas?

-Je ne parlais pas du verre, assurément."

Nouveau sourire en coin.

"-Je m'appelle Amma" répondit la jeune fille, un peu confuse de s'être trompée, et souriant en même temps

"-Dis moi, est-ce que je ne t'aurais pas déja croisé ? Ne serais tu pas une ami de Bravar ?

-Ah non, tu dois confondre avec Ylla, la brune là-bas!

-C'est possible, ca fait si longtemps, je ne me souviens plus très bien... Merci beaucoup pour le verre Amma. Voila pour toi, garde la monnaie."

[Sammaël]

Le jeune homme savourat lentement sa boisson dont le goût bien qu'étrange, lui était agréable. Elle était assez chargées en alcool, néanmoins au sein de la famille il n'avait rien connu d'autre et cela lui été ainsi familier.
Il ne perdit néanmoins pas son temps à boire, il en profita pour observer la fille que la serveuse lui avait indiquée. Il cherchait à voir si l'autre allait la prévenir, dans quel état elle semblait être, si elle était nerveuse, voir même si elle ne dissimulait pas une arme.

Ce n'est qu’après avoir pris bien son temps qu'il sortit en adressant un clin d'oeil à la serveuse, un joli brin de femme, dommage qu'elle ne soit pas brune remarqua t'il.
Il s'installa non loin de la sortit, dans le premier recoin sombre qu'il put trouver. Il rabattit sa capuche, ressera son manteau et se mit dans une position "confortable". Il alluma ensuite un cighalos afin de mieux supporter la longue attente qu'il aurait à endurer. Il comptait bien parler à Ylla lorsqu'elle sortirait, à la fin de son service.

[Thaur]

Mikhail observa longuement Ylla. Elle était assez belle, mais c'était dans sa grâce que résidait sa plus grand beauté: elle se déplaçait avec aisance et volupté, et son sourire était agréable. Elle semblait très à l'aise, et Mikahil ne parvint pas à voir si elle portait ou non une arme.
Mikhail alla ensuite s'installer dans un recoin sombre, dans l'encadrure d'une grande porte d'un immeuble voisin, pour observer patiemment la sortie du bar. Ylla mis si longtemps à sortir que Mikhail hésitait à s'en aller, se demandant s'il n'existait finalement pas d'autres issues... Mais elle sortit, et se dirigea vers le tramway, avec une démarche rapide.

[Sammaël]

Mikhail se mis à sa suite, attendant le moment propice, pour interpeller la jeune femme. Lorsqu'il y eu moins de passant, il accéléra le pas et l'attrapa doucement par le bras. Il se dépêcha ensuite de lui parler, en forçant son accent, avant qu'elle ne prenne peur.
-"Ylla ! Je suis Mikhail, un ami de Vladimir. Je ne te veux aucun mal, je recherche Mr. Bravar, je ne connais pas son prénom..."

[Thaur]

Ylla sembla d'abord très surprise et eu un court moment de pannique, mais l'accent de Mikhail lui était familier, et elle se calma assez vite.

"Vous êtes un ami de Tilou? Enfin de Till? Vous parlez bien de lui? Qu'est-ce que vous voulez?"

[Sammaël]

-"C'est Vladimir qui m'envoi, j'ai besoin d'aide, de renseignements. Et Vladimir m'a dit que "Till" pourrait m'y aider. Je ne l'ai pas trouvé à l'adresse que l'on m'a indiqué alors je suis remonté jusqu'à toi."

[Thaur]

"Il m'a dit de ne dire à personne où il se cache... Je ne peux pas te mener à lui, je suis désolé..."

Ylla avait à présent l'air anxieuse et encore assez craintive, elle devait craindre un piège.

[Sammaël]

-"Il détient des information capitale, La Famille, ou plutot... MA famille est en danger, comme tout le monde dans la Sous-Ruche. Mais ça, tant que ton ami est à l'abri, il s'en moque pas vrai ? De toute façon vous serez tôt ou tard confronter à ce qui va nous tomber dessus, et alors vous regretterez peut être de ne pas m'avoir aidé. Mais... je comprend. La Famille saura se débrouiller seule, comme cela a toujours été le cas, nul doute que nous n'oublierons pas l'aide précieuse que vous nous avez apportez dans ce moment difficile."
Le jeune homme se donna un air à la fois écoeuré et résigné, il vrilla le regard de la femme avec ses prunelles émeraude et tourna les talons fermement pour prendre un pas vif, il ne voulait pas montrer que ce n'était que de la mise en scène, il ne fallait pas qu'elle croit qu'il fasse semblant de partir, mais qu'il était réellement dégoûté, ce qui par ailleurs était un peu le cas.

[Thaur]

Ylla resta planté sur place un moment, hésitante, puis elle courru à la suite de Mikhail.

"Attends! Je vais lui parler, et si il veut te voir, je te dirais où aller, ça te va?"

La jeune femme avait l'air partagée entre l'interdiction faite par son ami, et la crainte d'une répression, la notion de "Famille" lui sembalit en effet familière, surement M. Bravar lui en avait-il parlé.

[Sammaël]

-"Ca me va, pour me joindre envoi un message à La Famille. Le temps presse, nous sommes tous en danger, ne l'oublie pas. A bientôt j'espère."
Il ne s'était qu'à moitié retourné de loin, et reprit ensuite d'un bon pas en direction de "son chez soi", peut être que Mordren avait pu trouvé quelque chose de son coté.

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