Rue Treblian

[Thaur]

Mikhail avait bien retenu le nom du destinataire du colis, un certain Monsieur Galdarann.

Le jeune homme prit bien son temps pour arriver dans la rue Treblian. Il mettait à profit la disposition anarchique des rues dans le quartier est pour jeter de discrets regards dans son dos, en même temps qu'il en profitait pour ne pas dévoiler trop explicitement sa destination véritable.

Pendant la première moitié du trajet, rien ne le marqua réelement. Il y avait bien cette dame habillée d'une drôle de tenue bariolée, qui avait suivit le même trajet que lui durant quelques minutes, mais rien d'autre de bien anormal.

Ensuite cependant, il eu la désagréable impression qu'on le filait. Il ne parvenait à voir personne qui le suivait. Il y avait peu de monde dans la rue, et les visages changeaient souvent, croisant Mikhail et poursuivant leur chemin sans lui prêter attention, mais toutefois, ce sentiment d'être épié restait persistant dans l'esprit de Mikhail.

[Sammaël]

Le jeune homme se décida à ralentir l'allure et fit mine de s'intéresser aux échoppes qu'ils croisaient sur son chemin. Il prenait fort bien son temps, montrant de l’intérêt pour les objets, n'hésitant pas à poser des questions au vendeur alors même qu'il n'en avait en vérité absolument rien à faire. Il resta ainsi à flâner une vingtaine de minutes dans la ruelle, cherchant à noter les récurrences dans les têtes et vêtements qu'il croisait.

Ensuite il se mit en quête d'un bar dans lequel il entrerait avant de demander au gérant où se trouvait les toilettes, il chercherait ensuite à s'échapper soit par une éventuelle fenêtre dans les dit toilette, soit par une porte qui donnerait sur l'arrière de l'édifice.

[Thaur]

Mikhail ne s'était pas trompé, il avait bel et bien pressentit la surveillance dont il faisait l'objet. En effet, alors qu'il s'arrêtait devant la boutique d'un cordonnier, il surpris, en regardant dans le reflet de la vitrine, un homme en train de parler tout seul en regardant dans sa direction. Une dizaine de minutes plus tard, ce fut un autre homme, habillé en civil et plus jeune que le premier, que le jeune homme surpris à parler seul, et lorsque l'homme tourna la tête, faisant mine de passer son chemin, Mikhail distingua ce qui semblait être une oreillette dans son oreille.

Il entra dans un bar, et demanda les toilettes. Le barman lui désigna aimablement une porte sur laquelle était affiché le logos des toilettes. Mikhail ne perdit pas son temps, et entra. Il vit tout de suite une petite lucarne, juste assez large pour le laisser passer. Il attendit quelques minutes, afin de s'assurer que personne ne le surprendrait, et il passa par la petite fenêtre.

Il se trouvait à présent dans une petite ruelle sale et sombre. Il n'y avait personne, et les trotoires étaient jonchés de sac poubelles et de détritus. Vers la droites, à une cinquantaine de mètres, trois chiens avec la peau sur les os fouillaient les ordures avec hargne, tandis que vers la gauche, la ruelle tournait , s'éloignant de l'axe qu'avait quitté Mikhail en entrant dans le bar.

[Sammaël]

Le jeune homme prit à gauche, il voulait s'éloigner de la direction qu'il avait prise pour dérouter encore plus ses poursuivants. Il accéllera vite le pas pour se mettre à courir, il voulait contourner totalement le quartier et se rapprocher de l'adresse cible par le coté opposé de celui auquel il aurait du arriver normalement. Une fois qu'il se trouverait non loin du but, il s’arrêterait pour faire le point.

[Thaur]

Après mains longs détours, contournant largement le quartier afin de semer ses poursuivants, Mikhail arriva à proximité de la rue Treblian, et du lieu de livraison.
La rue était paisible, et Mikhail repris son souffle. Il avait volontairement pressé le pas, et il avait l'impression que cela avait porté ses fruits. Il entendait son souffle et son coeur battre. Non qu'il s'était emballé, mais surtout qu'un lourd silence planait sur cette partie des quartiers Est. La route était sale, et les trottoirs tout autant. Les nombreuses ruelles et passages qui irrigaient le quartier lui permettraient de fuir sans soucis, à condition que ses potentiels agresseurs ne soient pas des habitués de cette partie de la Ruche Basse. Il pourrait également sans peine se cacher dans un des nombreux bâtiments inhabités et laissé à l'abandon, tombant en ruine, le temps que les choses se calment.

Alors qu'il observait la rue et faisait le point sur la situation, Mikhail vit déboucher au loin un groupe de deux hommes qui courraient dans sa direction. Ils étaient encore loin, deux cent bons mètres, et Mikhail ne parvint pas à voir s'ils étaient armés. Il lui semblait qu'ils n'avaient aucune arme en main, et il se demanda tout de même si ces deux hommes courraient bien vers lui, ou bien vers un autre objectif.

[Sammaël]

Le jeune homme ne se posa pas de question longtemps et s'engouffra dans le premier immeuble venu qui lui ouvrirait sa porte sans trop de mal. Il chercherait à monter les étages pour parvenir sur le toît, ou tout du moins le plus haut possible. Il en profiterait pour jeter une poignée de clous de fervious derrière lui dans les escalier, ce qui ne manquerait pas de surprendre ses éventuels poursuivants.

Il souhaitait dans tout les cas essayer de rejoindre la cible le plus possible par les toît, l'arrivée du groupe n'avait fait que précipiter les choses, mais le procédé resterait inchangé. A moins qu'ils ne parviennent pas à semer ses poursuivants avant d'être vraiment trop proche de sa cible, le cas échéant il chercherait à se cacher pour ensuite songer à les éliminer. Il ne savait pas si ses poursuivant connaissaient bien la Ruche Basse. Quoi qu'il en soit ils auraient affaire à un jeune homme ayant grandit, apprit à se mouvoir et à se battre dans les moindres ruelles de cet étage de la Ruche. Il connaissait les Quartiers Est comme sa poche et prit la poursuite comme il l'aurait fait d'un jeu, un peu comme les distractions qu'il partageait avec ses frères et soeurs d'adoption autrefois. Si ce n'est que les armes n'avaient plus rien de factice et que ses intentions étaient réellement meurtrières.

[Thaur]

[excuse le retard...]

Mikhail s'engouffra donc dans le premier bâtiment qu'il croisa. Il monta les étages en flèches, sautant les marches comme un fauve. Il arriva devant une porte ouverte d'un appartement, et sans prendre plus de temps, il s'engouffra dedans.Après un couloir, il découvrit un mur éventré, et se dirigea vers lui. Un mètre cinquante plus loin se trouvait un escalier de secours extérieur, accolé l'immeuble adjacent. Il sauta, et se rattrapa tant bien que mal à l'escalier. Il le monta, et arriva enfin sur les toits.

Il avait essayé d'être discret lors de ses déplacements, et avait été très rapide. Il ne doutait pas d'avoir semé ses poursuivants, mais il préférait cependant se calmer quelques minutes, regardait où il se trouvait par rapport à sa cible, et vérifier que ses poursuivants avaient bel et bien perdu sa trace.

La première chose qu'il entendit fut un hurlement venant de l'immeuble voisin. Les clous de Fervious avaient du faire leur effet, et cela le rassura un peu. Puis, regardant autour de lui, il s'apperçu rapidement de deux choses: d'une part il était du mauvais côté de la rue, et d'autres part, il était assez loin de sa destination, à une dizaine d'immeubles d'écart environ. Mais soudain, alors qu'il scrutait la rue, il entendit du bruit derrière lui, assez proche, bien plus que le hurlement précédent.

Deux hommes débouchèrent par le même escalier de secours qu'il avait emprunté, à ceci près que n'ayant pas entendu de choc ni de bruit particulier, ils avaient du non pas sauter dessus, mais plutôt emprunter l'escalier depuis le bas de l'immeuble. Ils étaient tout deux armés, et alors que Mikhail se retournait vers eux, l'un d'eux sortit une plaque de police (du moins des quinze mètres qui séparaient Mikhail et les hommes, cela en avait tout l'air). Le jeune homme remarqua également qu'un des des hommes avait en main un boitier étrange, qu'il pointait vers Mikhail, et regardait régulièrement. Celui qui avait sortit un plaque de police hurla d'une voix qui montrait la tension de l'homme:

"Police! Allongez-vous immédiatement au sol!"

[Sammaël]

Etant monté le premier sur le toit, le jeune homme avait sans doute eu le temps d'observer la topographie de l'endroit et repérer d'éventuel couverts. Il tenta de se remémorer ce qu'il avait vu car il était bien tenté de fuir vers le premier couvert qui viendrait. Ensuite ce serait un jeu d'enfant pour lui de les semer. En revanche dans l'instant présent, il n'était pas capable de courir plus vite qu'une balle. Il se décida donc à tenter de déstabiliser ses adversaires.

-"Savez vous messieurs ce qu'est le Mili-Hitchi ?"

[Thaur]

Les deux hommes eurent l'air surpris, et celui qui tenait le petit engin interrogea son coéquipier:

"Hein? Qu'est-ce qu'il raconte?"

L'autre eu l'air tout aussi étonné que le premier, et raffermissant sa prise sur son arme, un revolver standard, qui équipait les forces de police, Il réitéra sa demande:

"A terre! Vite, tout de suite!"

Mikhail, analysant la situation avec un certain calme, malgré son taux d’adrénaline qui commençait à monter en flèche, vit qu'il ne lui faudrait que quelques secondes pour se jeter vers la cage de l'escalier principal de l'immeuble, qui se situait au milieu du toit. et lui permettrait de s'abriter des balles, ou de s'enfuir rapidement. Cependant, durant ces quelques secondes, le policier aurait peut être le temps de faire feu...

[Sammaël]

Malgré la tension qui montait en lui, le jeune homme s'appliqua à la canaliser pour gagner en concentration. Il ne se départit nullement de son calme et resta bien droit sur ses pieds, s'efforçant de se montrer à l'aise. Il afficha même un léger sourire, bien qu'il ne trouvait en rien la situation amusante.
-"Si vous ne connaissez pas le Mili-Hitchi, peut être que FCR vous dit quelque chose ? A votre place je crois bien que je n'aimerais pas les avoir sur le dos."

Le jeune homme se doutait bien qu'il était peu probable que des policiers de la Ruche basse connaissent le Mili-Hitchi, le FCR en revanche devait être plus connu. Mais à cet étage de la ruche il n'était pas étonné que cela ne leur signifie rien également. Son but était simplement de semer le doute dans l'esprit de ses opposant, il suffirait que le jeune homme décèle le moindre léger signe d'hésitation pour qu'il décampe aussitôt aussi vite qu'il le pouvait. Utilisant sa maîtrise du terrain à son avantage.


[HRP : Si il se trouve que par malchance je me fait tirer dessus et que la blessure est suffisamment importante pour m'empêcher de fuir, alors considère que je dépense un point de destin pour m'en tirer.]

[Thaur]

L'évoquation du FCR ne provoqua aucune réaction de la part de ses agresseurs. Ils avaient l'air toujours aussi étonnés, et le policier qui braquait son arme sur Mikhail raffermit sa prise, et commença à s'avancer vers ce dernier en réitérant ses injonctions.
Au moment même où Mikhail s'élança vers la cage d'escalier, une balle fila dans sa direction.
Cependant, le policier était à cran, et bien qu'il avait réagit avec une grande célérité, il ne parvint pas à anticiper suffisament le mouvement de sa cible. La balle siffla derrière Mikhail, frôlant le sac de ce dernier.

Il n'y avait pas de porte à la cage d'escalier, aussi Mikhail s'engagea-t-il dedans aussitôt, sans réfléchir, essayant d'aller le plus vite possible, voulant toujours éviter ses adversaires. Mais il n'avait pas descendu deux marches qu'il fut stoppé net par quatres épaules. Il s'était prit un coup dans la tête et était complètement sonné, à deux doigts de perdre connaissance. Il sentit qu'on le soulevait et qu'on le ramenait vers le toit.

Il fut jeté au sol près du bord du toit, surement pour limiter le risque d'évasion, et reçu une claque violente, qui le ramena à lui.

"On sait que tu l'as. Sors-la de ton sac. Immédiatement!"

Il y avait quatres personnes en face de lui. Les deux premiers policiers, et deux autres, dont le comportement et l'allure différait des premiers. Ils étaient plus grands et plus forts physiquement, et plus arrogant encore que leurs confrères. Tous avaient rangé leurs armes, et ils se tenaient simplement autour de Mikhail, hors de sa portée.

[Sammaël]

[Hrp : Heu... Si je suis attaché je suis censé faire comment pour lui donner quoi que ce soit ? D'autant plus qu'il peut se servir lui même.]

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