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Nouvelle de Thaur

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Message  Thaur Dim 27 Déc - 21:22

Khorus ou l’arrogance punie.



Les étincelles jaillirent. La lumière frappée par l‘obscurité, la lame étincelante battue par le marteau d‘acier sombre. Les chocs. Les étincelles fuient précipitamment à nouveau le métal rougeoyant. Puis le marteau s’abat de plus belle sur la lame. Puis encore, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, dix fois, quinze fois, infatigable, fidèle à sa tache, battant le fer sans répit ni pitié, l’aplanissant toujours un peu plus, et faisant jaillir des éclaboussures colorées. Des gouttes d’eau chaudes et salée ruisselaient le long des muscles saillant du forgeront. Sa peau était humide, son regard brillait du même feu que l’âtre où crépitaient vivement de nombreuses bûches. La chaleur aurait été insupportable pour quiconque, mais Khorus y était habitué, depuis sa plus tendre enfance, il fréquentait les forges, regardant les forgerons battre le fer et il aimait les aider en actionnant le soufflet, activant ainsi les braises, qui mugissaient et crépitaient avec force. Khorus voyait dans ses lames rouges le sang des futures victimes, et dans ses vieilles lames ternes les âmes des précédentes victimes. Il les regardait avec un sourire sadique, les observant, se moquant de leur impuissance.

Khorus Risigh était aussi habile à forger qu’à manier ce qu’il appelait ses « chef-d’œuvre » avec une fierté qu’il ne dissimulait jamais, et parfois, dans des périodes où les commandes se faisaient rares, il partait quelques semaines dans des expéditions solitaires à la recherche de nouveaux matériaux qu’il pourrais utiliser, ou de vieilles lame, héritages de temps trop anciens, qui pourraient lui donner des idées nouvelles, avec pour seul équipement un sac dans lequel il mettait son sac de couchage et ses provisions, ainsi que son épée à la taille. Dans ses expéditions, au cœur du désert, dans la ruche, sur d’autre mondes, il ne faisait pas de quartiers. Il avait une âme de fer, incapable de compassion ni de pitiée. Khorus était aussi méprisant, raillant le pauvre, battant l’orphelin. Il n prêtait aucune attention aux autres, et son narcissisme n’avait d’égal que son égoïsme.


Un jour, il vit un curieux homme entrer chez lui. Il était petit, vêtu d’habits sombre, très large d’épaule, avec une peau aussi sombre que mat, donnant l’impression d’aspirer la lumière. Ses yeux étaient cachés au fond de leurs orbites, tels de petits flambeaux accrochés au fond d’une grotte. L’homme, de sa voix rèche, rugeuse, trépidante, irrégulière et irritant les tympans, engagea la conversation:


« Bonjour, Maître forgeron, dit-il, je cherche une arme… bien spéciale… vous comprenez, je veux tuer en silence. La nuit est ma vie. J’aime l’obscurité. Le silence est mon seul ami. Je veux… Une arme spéciale, voyez-vous? Oui, spéciale… je veux une arme silencieuse…. Je veux une arme de la couleur de ma peau. Noire. Noire, et mat comme la suie. Vous voyez? Je veux une arme… spéciale, voyez-vous? Cette arme, je la veux fabriquée en restrium. »

Quand il prononça ce mot, ses yeux semblèrent se réveiller, brillant un peu plus fort qu’avant, puis il repris


«  Vous savez, cette pierre que l’on peut fondre… Mais il n’y en a que peu. Oui, très peu. Vous voyez, je veux une épée? Faite de cette roche. C’est ça que je veux, vous voyez?

-je comprend… mais je n’ai pas de restrium en stock… Je peut essayer de vous en trouver, mais si vous connaissez un peu ce genre de matériaux, vous n’êtes pas sans savoir que cela va d’une part vous couter assez cher, et d’autre part demander un peu de temps… Vous voyez? Dit-il d’un ton narquois.

-bien sûr, bien sûr. Je sais. Je le sais. Je paierait, quand au temps… moins d’un mois? Oui, il me la faut dans un mois. Je la veux dans un mois. C’est ça, un mois.

Le forgerons réfléchit un instant.

-Ouai. Je suis d’accord. Vous l’aurez dans deux semaines. Pour le prix… il faudra monter haut. Pas moins de 1000trônes. Entre la difficulté à fondre une lame comme celle-ci et le cout et la rareté des matières première, milles trônes me semble le minimum.

-très bien. Je reviendrait. Je reviendrait dans… deux semaines. Oui, un deux. Je serais… là. Oui. Deux semaines. »

Le petit homme tourna le dos à Khorus et sortit de la boutique, d’un pas aussi instable que son discours.

Le forgeron réfléchit quelques instants. Où pourrais-t-il trouver cette précieuse roche?

Le lendemain, Khorus se leva de bonne heure, et il décida d’aller voir un de ses amis, qui pourrais peut-être le renseigner. Ce dernier faisait de la contrebande, et pourrais surement aider le forgeron.

Khorus arriva dans le quartier marchand de la ruche. Le jour se levait. Enfin, disons plutôt que les immenses panneaux lumineux, remplaçant le soleil, commençaient à s’allumer…

Il se dirigea vers une sombre ruelle sans issue, bouchée au bout d’une vingtaine de mètre par un immeuble caractéristique de ce quartier: les fenêtres étaient soit absentes soit cassées. La peinture, qui avait due, il y a bien longtemps, être blanche, étaient dégradées, partant à la base de l’édifice d’un vert sombre, le long des gouttières et sous les fenêtres, puis devenait noir ou gris foncé, tacheté de marron. Une porte s’offrit à Khorus. Elle étaient en bois, humide, se décomposant le long des linteaux. Thaur frappa, puis entra. En face de lui se tenait un homme, derrière un bureau.


«- Bonjour Tyritch!

-Ah… Bonjour Khorus…

-Excuse-moi de te déranger, mais, vois-tu, j’ai besoin de tes services…

-toujours aussi franc et direct… les formalités, tu connais? Dit Tyritch, un sourire au coin.

-pardonne-moi mon ami… tu me connais trop bien pour me le reprocher…

-oui oui… alors, qu’est-ce qui t’amène? Tu as dit que je pourrais t’aider? À faire quoi?

-et bien voilà… je cherche un minerais précieux, qui porte le nom de restrium.

-Ah oui, je vois bien ce que c’est… j’ai eu l’occasion d’en voir, une fois…

-Et… saurais-tu où en trouver?

-eh bien… J’aurais bien une petite idée… mais… C’est assez loin…

-Parle! Comment ça, « loin »? Sur une autre planète? À l’autre bout de celle-ci?


-Non, non, sur cette planète… mais en plein milieu de la zone aride qu’entoure la ruche… Et dans un endroit inaccessible avec nos moyens de transport.

Tyritch fouilla quelques instants dans un tiroir, remuant des livres, cartes diverses et papiers en tout genres, avant de sortir une carte de la zone médiane de la planète.

Voilà, c’est ici, déclara-t-il en pointant du doigt un lieu situé dans ce qui semblait être une immense fausse, un gouffre énorme.

-Quel est cet endroit, demanda Khorus?

-C’est une montagne, mon ami… sauf qu’au lieu de sortir du sol, elle s’enfonce dedans. Il y a des milliers d’années, une météorite s’est abattue à cet endroit, façonnant un immense cratère, mais les ans l’ont agrandit, la pluie et le vent ont taillé la pierre et évacué la terre… il n’y a plus que des roches sombres, et près l’endroit précis où est tombée la météorite, il y a du restrium. Il a été crée par la chaleur phénoménal qu’à dégagé l’impact avec notre planète, faisant fondre les roches sur plusieurs mètres, et, par endroit, certaines roches, se mélangeant, ont formé du restrium

-Très bien… y-a-t’il d’autres choses que je dois savoir?

-Oui… Tu sais, certains ont vu des présages de la tombée de l’astéroïde, et ont érigé un temple au fin fond du cratère. Il ont ramassé le restrium et l’ont conservé comme une relique dans leur temple. À ce jour, il doit tomber en ruine, pour sur… mais on dit que certains adorateurs s’y rendent toujours… Je pense que leur relique de restrium y est toujours…

-Je n’en ferait qu’une bouchée de ces adorateurs, ma lame les fauchera tous.

-prend garde, quand même…

Khorus Remercia son ami, et revint à la forge. Ces derniers jours, les commandes n’avaient pas été nombreuses. Il décida donc de les finir assez vite, et, en fin de semaine, il pourrais partir à la recherche du précieux minerais…

Les derniers jours de la semaine se déroulèrent paisiblement, Khorus finit les commandes qu’il devait livrer le vendredi, et, le samedi, il se prépara à partir.

Le grand voyage commença banalement. Le forgerons monta dans le tram rouillé en direction de la bordure de la ruche. Le tram, comme toujours, était près à rendre l’âme, la rouille gagnait de plus en plus de terrain sur le fer, malgré qu’on pu lire « inoxydable » au coin des panneaux métalliques. Les vitres étaient inexistantes, le sol recouvert d’une fine couche agrippant les semelles. Les néons étaient pour la plupart ou brisés, ou clignotaient de manière irrégulière et dérangeante.
Le tram s’immobilisa enfin dans un brutal crissement strident des essieux luttant avec les freins usés jusqu’à leur ossature. Khorus sortit. Il se dirigea vers la lisière de la ruche. Il lui faudrait un véhicule pour approcher le cratère… Le forgeron chercha donc un garage. Au bout de quelques heures, il trouva une échoppe accolée d’un parking et d’une station essence. Il se dit qu’il avait peut-être une chance de trouver son bonheur ici…
Khorus entra. L’air était irrespirable, une épaisse fumée âcre remplissait la salle. Les gens parlaient bruyamment, et une forte odeur d’alcool régnait dans cette atmosphère malsaine. Khorus s’approcha du bar, et demanda au barman où il pourrait se trouver un véhicule. Le barman eut un sourire en coin, et pria le forgeron de patienter. Il partit dans l’arrière-boutique, et revint, accompagné d’un autre homme.


« Alors, qu’est-ce-ti lui faut, à celui-là?

-Je cherche un véhicule.

-Ah parlempreur! J’le sais très ben mon ptit gars, ma moi j’te dmande ce que ti veut?

-Hein? Eh bien… Un véhicule à quatre roue… une jeep, mais assez légère, je voyage seul… dit Khorus avec une voix empreinte de mépris et avec un air hautain

-hum… Le bonhomme réfléchit un instant. Oui, j’va voir ça. Suis-moi!

Khorus suivit l’homme sur le parking. Il arrivèrent devant une voiture assez ancienne, ayant le moteur à l’air, pas de portière, pas de toit, juste un siège, le second ayant été arraché.

« -Bah l’capot on l’a viré, c’est pour qu’ça respire! » dit l’homme en rigolant.

Khorus le regarda dans les yeux, et l’homme calma son rire.

« Quel est votre prix?
-allez, je vous la laisse pour… 200 crédit. Ça vous va? 250 avec le carburant, c’est bon?

Khorus, qui dominait l’homme d’une tête, se rapprocha de lui.
« Ca va pas non? Ce véhicule tombe en loques! C’est même pas sûr qu’il tienne le premier kilomètre… 190 trônes avec le plein. Je n’irais pas plus loin. Dans le même temps, Khorus débloqua son épée, et posa sa main dessus, d’un air menaçant.
-Bon. L’homme réfléchit, paru compter sur ses doigts, puis se décida. Allez, j’te le laisse. 190 avec le plein, c’est bon.

Khorus glissa une petite liasse de billets dans la main du marchant, en prenant soin de ne mettre que 180 trônes, puis monta dans le véhicule. Il démarra dans un grand bruit, dégageant un nuage noir et vibrant avec force. Le moteur se mit à ronronner avec quelques soubresauts. Khorus appuya sur l’accélérateur. Le véhicule prit doucement de la vitesse, et Il partit vers le désert.

Le désert était sec, aride. Il n’était qu’une immense étendue de terre recouverte de cailloux polis par le vent au fil des années. Sa couleur était un marron tirant parfois sur le gris, à cause de la présence de sel, et l’horizon apparaissait blanche, le sol se confondant avec le ciel parsemé de quelques rares nuages disparates et maigres. La voiture filait maintenant à une bonne allure, ses roues soulevant la poussière et faisant voler les cailloux sur son passage.

Khorus arriva bientôt en vue d’un champs de dunes. Le sable était orangé, contrastant avec la monotonie du paysage fade. Le forgeron essaya tout d’abord de contourner les premières dunes, mais il dut se résilier à les traverser, car elles étaient de plus en plus densément réparties. Le véhicule donnait quelques signes de faiblesse lorsqu’il gravissait les dunes de quelques mètres de hauteur, puis de soulagement en les dévalent. La traversée fut longue, et, alors que la nuit tombait, Khorus décida de camper dans les dunes. Il arrêta le véhicule, en descendit. Il se dégourdit un peu les jambes en montant une dune, et il regarda. Il était presque arrivé à la limite sablonneuse. Il se rendit compte qu’il avait faim. Il sortit un quignons de pain, et le mâcha avec vigueur, faisant crisser sous ses dents d’insolents grains de sable. Khorus se coucha vite, comptant reprendre sa route dés le lever du soleil. Il s’allongea sur le sable chaud, et sombra dans un sommeil profond.
Le lendemain matin, dés l’aurore, le forgeron se leva. Il avala une ration qu’il avait emmenée, puis se remit en route. Il laissa au bout d’une heure les dunes derrière lui. L’air était frais, et le vent dû à la vitesse du véhicule lui mordait les joues. Peu à peu, le soleil se leva, réchauffant les lézards qui le guettait.

La journée se déroula sans événements marquant, la langueur du paysage se fondant avec le vrombissement cyclique et répété du moteur.
Vers la fin de la soirée, Khorus aperçût au loin le cratère. Il s’en approcha, puis, quand il ne fut plus qu’à un kilomètre, il décida de camper. Il ne voulait surtout pas attirer l’attention.

La nuit s’installa paisiblement sur le désert. Au loins, dans la direction du cratère, Khorus crut distinguer de petites lueurs orangées qui se déplaçait doucement. Tyritch avait raison, le cratère était encore fréquenté… Mais rien ne lui résisterais…

Le lendemain matin, Khorus se leva tôt. Il commença par rouler son manteau dans la poussière, pour le ternir et lui donner la même teinte que les roches du désert. Il prit son épée, enfila son manteau et prit un poignard qu’il glissa dans sa chaussure gauche, et marcha en direction de son objectif.

Il avançait prudemment, espérant que son manteau suffirait à le dissimuler…

Il arriva sans encombre au bord du cratère. Tyritch avait utilisé les bons mots. C’était une montagne qui s’enfonçait dans la terre. Elle devait faire dans les 10 km de diamètre, pour un profondeur de moins de 2km environ.
La couleur du cratère était étrange: la partir supérieure, en dehors du fait qu’elle était en pente, était parfaitement semblable au désert, autant par ses teintes que par le genre de caillou que l’on pouvait y trouver… Mais assez rapidement, les roches devenaient plus sombre, plus tranchantes, avec des arêtes aiguisées…
Au fond du gouffre, les pierres étaient complètement noires, d’un noire très profond, et les pierres étaient rugueuses, comme sablées, et toujours plus tranchantes.
Khorus commença donc à descendre le cratère, précautionneusement, en faisant bien attention de ne pas faire trop d’éboulis en marchants sur les cailloux… Il n’avait vu personne, mais il préférait être prudent…au bout d’une heure de descente, il était arrivé au tiers de la pente, et il aperçut enfin le fond du cratère. Khorus n’aperçut pas tout de suite les ruines. Elles avaient la même couleur que les roches. Elles devaient être très vieilles, et leur tracé laissait deviner qu’il y avait eu autrefois à cet emplacement un temple, de forme rectangulaire, constitué par quatre rangées de colonnes, parallèles deux à deux, soutenant de lourds linteaux de métal, supportant eux-mêmes un toit, dont il ne restait plus aujourd’hui que les coins, et les gravats, qui avaient été repoussés en dehors du temple. Des colonnes il ne restaient plus que la moitié, et le linteau nord s’était affalé.
Khorus observa longtemps ce temps étrange, tout noir, sombre. C’est alors qu’il distingua une première silhouette. Une forme encapuchonnée montait la garde non loin du temple, devant une petite cahute de tôle, accoudée à un gros rocher.
Les adorateurs du temple ne devaient pas être si terribles…

Khorus décida de se rapprocher encore, et il fit bien attention de ne pas marcher à découvert, se déplaçant de pierre en pierre, vérifiant qu’on ne le voyait pas. Vers la moitié de la journée, il arriva au-dessus de la cahute qu’il avait aperçut plus tôt. Il espérait ne pas avoir attiré l’attention…

Il commença à s’approcher de la baraque, épée en main, en restant toujours dans l’ombre du rocher qui surplombait la petite cahute. Il s’approcha encore, accroupit, dans l’ombre. Il se colla contre la parois de la maisonnette, et plaqua son oreille dessus. Rien. Pas un bruit. Pas un son. Rien. Khorus décida alors de rentrer dans la cahute. Il vint à la porte. Il posa sa main sur la poignée. Elle était froide au touché. Un vent frais lui balaya la face. Il tourna. La porte grinça. Il ouvrit. L’intérieur était sombre. Alors qu’il commençait à entrer, il entendit derrière lui un rire tonitruant qui lui glaça le sang. Il commença à se retourner, mais une barre métallique, comme venue de nulle part, lui assena un coup sur le visage. Il s’écroula dans la maison en tôle, et n’entendit que le claquement de la porte ainsi qu’un bruit de chaîne et de cadenas avant de s’évanouir.

Il se réveilla alors qu’il faisait nuit. Il ne voyait rien, tout était noir. Il essaya de voir à tâtons ce qui l’entourait. Sa main rencontra d’abord ce qui devait être un lit, puis il devina une étagère, avec des boites de conserves, pour la pluparts vides, qui s’accumulaient dessus. Il continua de chercher, mais ne trouva rien.
On lui avait prit son épée, mais le poignard avait échappé à la surveillance des inconnus qui ne l’avait pas vu, dissimulé qu’il était dans ses épaisses chaussures.

Plusieurs heures s’écoulèrent sans que rien ne se passa. Puis on ouvrit violemment la porte, et deux formes encapuchonnés de grands manteaux noirs se saisirent brutalement de lui et le tirèrent au-dehors. Il essaya de leur parler:


« - Eh! Lâchez-moi les gars, vous êtes qui?

-Tais-toi. Lui répondit sèchement l’un des gardes.

-Je fais ce que je veux! Vous voulez quoi? J’ai pas d’argent!

Pour toute réponse, le garde lui donna un coup dans la tête, et Khorus fût inconscient pendant quelques instants, mais le vent nocturne eut tôt fait de le ranimer. Il faisait froid.

La nuit commençait à tomber, le soleil commençait déjà à passer au-delà des bords du cratère. Le même rire qu’il avait déjà entendu se fit à nouveau entendre alors qu’on le traînait vers le temple. A l’intérieur du temple se trouvait un autel, en son centre et de part et d’autres se trouvaient quelques chaises, occupées elles aussi par des hommes habillés en noir, le visage dissimulé. Le temple était éclairé par des flambeaux accrochés aux colonnes encore debout.. L’autel était constitué d’un bloc de pierre rectangulaire, sur lequel était posé une plaque de métal teinte de noir. Sur ce dernier reposait une pierre étrange, portée par un petit champs de force, qui la maintenait à une dizaine de centimètres de l’autel. Cette pierre semblait absorber la lumière. Plus on se rapprochait d’elle, plus on était dans l’obscurité. On le força à s’assoir au niveau de l’autel, contre une colonne, et on lui attacha solidement les pieds.

Alors la cérémonie commença. La personne qui semblait être le Maître de cérémonie était vêtu tout de noir, mais sur une de ses épaules était brodée un galon d’or. Il parla longtemps dans une langue que ne connaissait pas Khorus. Tantôt il psalmodiait, tantôt il semblait faire son sermon. Au bout d’un moment, le prêtre se retourna vers lui, le désigna, et les deux gardes le soulevèrent de terre et l’apportèrent au prêtre. Ce dernier sortit un couteau, et il fit signe aux deux hommes de poser la tête de leur prisonnier sur l’autel.

Khorus sentit le métal froid lui glacer la joue. Il laissa pendre ses mains le long de ses jambes. Il entendit le prêtre hurler, et, alors que ce dernier s’apprêtait à abattre son arme sur le forgeron, ce dernier se jeta en arrière, renversant le prêtre et sortit son propre poignard. Il frappa ses deux gardes à la jambe, d’un même mouvement. Il se jeta ensuite sur le prêtre, et tenta de l’égorger, mais, ce dernier, reprenant ses esprits, planta son couteau dans près du coude du forgeron la lame raya l‘os, et faillit déchirer un tendon, mais le prêtre n‘y mis pas assez de conviction. Khorus se retint de hurler, serra les dents, ne se laissant pas abattre, et il essaya à nouveau de porter un coup au visage du prêtre, mais ce dernier, plus rapide, sortit de sa manche gauche une étrange arme, une espèce de poignard avec une lame torturée, sans cohérence, difforme, hérissée d’une multitude de pointes, certaines minuscules, d’autres de la taille d’un ongle. Le prêtre frappa Khorus sur le bras avec lequel il essayait de le frapper. Cette fois, la lame rentra dans le muscle, le déchirant entièrement, chaque pointe arrachant et emportant un bout de chair avec lui. Khorus ne put se retenir de hurler. La douleur était insoutenable. Presque immédiatement, il ne sentit plus son bras, qui devint tout dur. La lame était empoisonnée. Le poison progressait très vite. Son épaule ne fut plus opérationnelle en quelques secondes. Son poumon fut touché, et ne tint pas longtemps face à la vague qui s’emparait de lui. En moins d’une minute, il ne put plus faire le moindre mouvement. Il ne pouvait plus respirer. Dans quelques instants, il serait mort. Il ne pouvait même plus hurler. Il vit le prêtre se pencher vers lui. Il sentit légèrement qu’on le soulevait, et qu’on le posait sur l’autel. Une tête tomba et roula sur le sol glacé, laissant derrière elle un filet pourpre qui sembla rester suspendu en l’air l’espace d’un instant.

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