Rue Strulter

[Thaur]

Les ruelles sombres sont légion dans le quartier Marchand de la ruche basse, et la rue Strulter en fait partie. Point d'originalité ici, une rue étroite, une atmosphère rendue oppressante par l'humidité, et par les odeurs nauséabondes qui s'échappent des caniveaux.

Au numéro 22 de cette ruelle se trouve un vieux bâtiment de seulement deux étages. Devant sa porte se tiennent deux gardes qui se plaisent à jouer les gros bras, et qui, derrière leurs lunettes teintées, jettent des regards prétentieux et professionnels sur tous les passants. Leur travail ne se limite pas à faire de la figuration, ils sont aussi chargés de soulager toute personne voulant entrer dans le bâtiment de ses armes...

[Sammaël]

Mikhail resta à distance des gardes, il ne voulait pas se faire connaitre pour l'instant. Il chercha d'abord à voir si le batiment ne possédait pas d'autre entrée, ou si on ne pouvait pas y accéder depuis un toît voisin.
Sans chercher à aller plus loin, il se mis ensuite en quête d'un petit commerce voisin, un bar ou autre, où il pourrait demander des renseignement sur le batiment cible.

[Thaur]

Le bâtiment devait avoir une entrée sur le côté, puisqu'il n'était pas tout à fait collé aux bâtiments adjacents, Mais il allait falloir s'en approcher pour le constater, ce qui apparaissait difficile à faire sans s'attirer l'attention des gardes. Quand à sauter à partir d'un autre toit, cela pouvait s'avérer dangereux: la différence de trois étages entre le petit immeuble du receleurs et les immeubles voisins était assez dissuasive.

Il y avait, à proximité, deux échopes: l'une semblait être un bar, assez peu fréquenté à cette heure de la journée, et l'autre vendait de petits oiseaux qui avaient tous le même ton orange vif, mais des formes et des aspects radicalements différents, les uns très gros et menaçants, d'autre tout petits et chantant d'une voix aigüe.

[Sammaël]

Mikhail se dirigea vers le vendeur d'oiseau, faisant mine de s'intéresser au plumage si peu ordinaire de ces animaux que l'on voyait si peu dans l'atmosphère oppréssante de la Ruche Basse. Alors qu'il se glissait entre deux cage, un petit spécimen lui pinça le doigt, faisant rouler une petite perle de sang sur celui ci.
-"Ouch !"

[Thaur]

Une vieille femme se faufila avec précipitation entre les cages. Elle avait un teitn mat, des yeux noir, et des cheveux de la même couleur, mais un peu ternits par le poid des ans, et salits par la poussière de la ruche. Elle semblait un peu gauche, mais elle était pleine de bonnes intentions.

"Monsieur? Vous allez bien? Ah, il faut faire attention à cet Hyelemnaius... Il est assez agressif..."

[Sammaël]

-"Oui ce n'est rien...".
Le jeune homme en avait vu d'autre, il ne s'occupa même pas de sa "blessure".
-"Je ne faisait que jeter un oeil curieux, trop peut être... Mais dites moi, qu'est-ce que c'est que ce commerce étrange plus haut sur la rue, les deux types ne m'ont pas paru bien commode !"

[Thaur]

"Oh! ne m'en parlez pas! Certains clients ne viennent plus me voir à causes d'eux! Vous savez, moi, mes clients, ce sont surtout de vieilles gens fragiles, quand ils voient des gens comme ces deux gardes, ça les impressionne... Dans ma jeunesse y'en avait pas des gens comme ça, armés jusqu'aux dents et aussi aggressifs, et la police allait les arrêtter, elle les laissait pas en liberté, là la police ne fait rien, ils ne passent même plus dans cette rue!"

[Sammaël]

-"Mais que peuvent-ils bien y trafiquer ? Je me le demande... On vois de ces choses de nos jours ! Ils ne vous posent pas trop de souçis j'ose espérer ?"
Mikail avait pris son ton agréable, de l'homme qu'il était naturellement, quand le sérieux n'avait pas son utilité.

[Thaur]

"Oh non pas trop... Vous savez, je ne crois pas que je les intéresse... Ces jeunes malfrats n'arrivent pas à voir où est la beauté!"

La dame regardait avec admiration ses oiseaux, invitant Mikhail à faie de même.

[Sammaël]

Le jeune homme avait déja toruné les talons, insultant mentalement la pauvre femme qui ne lui avait pas été d'un grand secours. Mikhail ne voulait pas se rendre au bar, poser trop de questions pouvait être louche.
Il lui fallait faire le tour de tout les container des environs, il avais besoin de draps, de beaucoup de draps, suffisament pour les nouer les uns aux autres et confectionner ainsi une cordre qui lui permettrait de descendre trois étages tard dans la nuit. Pour le reste, il improviserait bien.
Une fois cela fait il tâcherait de rejoindre le toît d'un immeuble voisin en début de soirée en utilisant l'excuse habituel de la perte des clés pour qu'on lui dévérouille la porte. Il verrait ensuite si il peut rejoindre le toît afin de préparer la suite de l'opération.

[Thaur]

En faisant le tour du quartier, et en fouillant tous les containers qu'il trouvait, Mikhail ne parvint pas à trouver beaucoup de draps, mais il réussit à compenser ce manque avec une nappe de table, deux rideaux hideux et sales, mais qui tiendraient le coup.

Il les noua soigneusement entre eux, puis rangea sa corde improvisée dans son sac, et se présenta en bas de l'immeuble. Mikhail appuya sur un bouton au hasard, et expliqua qu'il avait oublié ses clefs en sortant, et sa supercherie marcha.

Il monta les escaliers avec l'air d'une personne qui rentre chez elle. Arrivé tout en haut, il vit qu'une grille métallique, fermée grâce à une grosse chaîne munie d'un cadena, bloquait l'accès à une dernière rangée de marches permettant d'accéder au toit.

[Sammaël]

Mikhail était bon pour retourner chercher une pince dans un commerce voisin, cela ne devait pas être bien couteux, il ferait ensuite attention à ne pas sonner chez la même personne au retour.

[Thaur]

Au bout de près d'une heure de recherche à travers le quartier Marchand, Mikhail arriva dans une boutique apparemment spécialisé dans la vente de pinces coupantes en tout genres, certaines conçues pour couper le métal, le bois, le plastique, pour découper de la tôle fine, des pinces avec des dents ou sans, ou avec des formes parfois innatendues et surprenantes.

Mikhail, qui ne souhaitait pas s'attarder, demanda une pince pour couper du métal. Le vendeur lui indiqua une pince qui avait l'air solide et robuste. Mikhail s'en sortit pour 10 Thrônes, et le vendeur lui offrit une pierre à aiguiser.

Revenu devant la grille fermée, Mikhail coupa sans difficultée la chaîne, et pu enfin accéder au toit.

[Sammaël]

Mikail attendit que le jour s'éteigne totalement afin de se retrouver seul avec lui même, dans son élément, l'obscurité.
Il prit son temps pour se changer, enfilant sa nouvelle combinaison, qui lui allait comme un gant, puis son gilet pare-balle par dessus. Il sortit ensuite son fusil, y vissa le silencieux sur l'embout du canon, remplaça les balles manquante de son chargeur, vérifia le bon fonctionnement de la visée laser et finallement, l'arma.
Avant de tenter quoi que ce soit avec la corde, il comptait jeter un oeil sur l'immeuble cible afin de voir si il ne pourrait pas glaner quelques informations à son sujet.

[Thaur]

Le bâtiment avait des fenêtres espacées régulièrement tout le long des deux étages, assez nombreuses,mais il était difficile de voir ce qu'il se passait dans l'immeuble, car derrières les fenêtres restantes se tenaient des stores qui empêchaient les curieux d'observer ce que faisait les occupants de la bâtisse.

Au rez-de-chaussez, toutes les fenêtres avaient été rebouchées à l'aide de parpaings, et Mikhail ne parvint pas à appercevoir d'autres portes que la première qui lui permettrai d'entrer ou de s'échapper de l'immeuble.

[Sammaël]

Mikhail respira un grand coup, remplissant ses poumons à fond. Il rabattit sa sapuche, ajusta sa combinaison, en particulier ses gants intégré qui, il l'espérait, ne lui feraient pas défaut avec la corde. Il plaça son fusil dans son sac avant de le passer sur le dos, il n'alluma pas sa torche car la lueur de la ville en contrebas suffisait pour y voir quelque peu.
Il accrocha solidement sa corde de fortune à une sortie d'aération de l'immeuble avant de jeter l'autre extrémité par dessus le parapet en direction du toît situé à quelques trois étages en dessous. Il l'enjamba ensuite avec précaution, de là l'immeuble paraissait bien plus bas qu'il ne le croyait. Cependant il était déterminé et n'avait rien à perdre, il s'aggripa fermement de ses mains à la corde, croisa ses jambes autour de celle ci, et pria pour qu'elle ne lui fasse pas défaut en amoçant la déscente.

[Thaur]

Mikhail avait surestimé la difficulté de son entreprise. Il commença à descendre, et sentit que la pression sur ses bras se faisait de plus en plus forte, mais il tint bon. Il descendit encore un peu, doucement. Doucement.

Soudain, son pied dérapa, et, sous la surprise, ses mains lachèrent prise. La cordre se déroula sous ses yeux. Il sentit ses tripes remonter, alors qu'il essayait de positionner de manière à amortir le choc, mais il n'en eu pas le temps. Il tomba durement et avec un bruit mat sur le toit du petit immeuble. Un rideau noir s'abbatit devant ses yeux.

Mikhail se réveilla près d'une demi heure plus tard. Il était toujours sur le toit, dans l'obscurité. Il se rappella ce qu'il lui était arrivé. La descente, puis le pied, la chute, et enfin le choc.

Il essaya doucement de bouger pour réussir à constater si il avait subbit des dommages. Ses bras et ses jambes n'avaient rien, tout au plus quelques erraflures sur la combinaisons. Par contre, lorsqu'il essaya de s'assoir, il resentit une vive douleur dans le dos. En tombant, son fusil avait du lui abîmer le dos... Il essaya de se lever, y parvint sans trop de difficultées.

Mikhail repris ses esprits pendant quelques minutes, puis essaya de s'étirer et fit quelques assouplissements, afin de se remettre le dos en place et de calmer, au moins temporairement, sa douleur. Au bout d'un quart d'heure, la douleur s'était aténuée, et, si il sentait toujours que son dos était fragile et ne supporterais pas un nouvel effort, il pouvait marcher et presque courir sans trop de désagrément.

Mikhail se mit ensuite en quête d'une ouverture pour pénétrer dans le bâtiment. Il trouva une trappe, cadenassée de l'intérieur, mais dont la boucle supérieure du cadena dépassait.

[Sammaël]

Mikhail fouilla dans son sac afin d'en sortir la pince précédèmment achetée, il réalisa que son gilet matelassé qu'il avait fourré dans son sac lui avait certainement permis de ne pas se briser une vetèbre ou pire, la colone vertébrale.
Il s'attaqua ensuite au cadena comme il le pu, si celui ci cédait, il comptait bien prendre son fusil en main avant d'ouvrir la trappe et de descendre sur la pointe des pieds.

[Thaur]

Le cadenna n'opposa pas beaucoup de résistance à Mikhail, la pince avait l'air d'être de bonne facture. Lorsque le cadenna fut sectionné, il tomba, mais ne fit presque aucun bruit en tombant, contrairement à ce qu'avait craint Mikhail au moment où il l'avait vu glisser entre ses doigts.

Mikhail ouvrit précautionneusement la trappe, et compris pourquoi le cadenna était tombé en silence: la trappe se situait juste au-dessus d'un lit double, dans une chambre vide dont la lumière était éteinte. Mikhail se fit tomber précautionneusement sur le lit, en prenant soin de son dos. La porte n'était pas fermée à clef.

[Sammaël]

Il vérifia le bon fonctionnement de son pointeur de laser mais ne l'allumerait qu'en cas de situation où il devrait faire feu, il ne voulait pas se trahir. De même il n'allumerai sa torche qu'en cas de besoin, dans le cas contraire elle resterai seulement à portée de main dans une poche.
Il entrouvrit la porte puis épaula son fusil, avant de l'ouvrir plus grandement en la poussant du pied. Il s'avança ensuite précautionneusement, afin d'être à la fois discret et prêt à tirer de manière préçise en cas de besoin. Il chercha à voir si un plan d'évacuation ne se trouvait pas affiché sur un des murs, il pourrait ainsi voir à quoi servait l'étage mais il supposait qu'il s'agissait surtout de chambres. Ce pourquoi il chercherait ensuite un escalier.

[Thaur]

Mikhail avançait prudemment dans le couloir, éclairé par des néons qui clignotaient périodiquement, faisant briller les papiers peints qui avaient un jour du êtres blancs, mais qui étaient aujourd'hui plus proche d'un beige irrégulier.

Il n'y avait aucun plan d'évacuation, ce ne devait pas être le genre de préoccupations qui affectaient les occupants de cet immeuble...

Le couloir faisait un angle droit au bout de quelques mètres après la chambre par laquelle était arrivé Mikhail. Arrivé à l'angle, Ce dernier entendit des gémissements provenant d'une des chambres ainsi qu'un bruit de ressort usé, comme celui du lit sur lequel il était descendu.

[Sammaël]

Cela lui fit remonter de douloureux souvenir en surface, il sentit son coeur se sérrer rien qu'en repensant à sa mère. Cela ne fit qu'augmenter sa détermination et sa concentration, il changea la colère qui montait en lui en une volonté inflexible. Il avait désormais trouvé une solution au manque de plan.
S'approchant de la porte en question, il prit sa lampe torche et, sans l'allumer, la plaqua contre le canon avec sa main gauche. Il comptait bien rentrer, braquer son fusil sur les occupants et allumer sa lampe torche pour les désorienter plus encore.
Mikail tata doucement la poignée pour voir si elle était vérouillé, ensuite il passerais à l'action, et si la porte lui résistait, une ou deux balles dans la serrure devrait faire l'affaire.

[Thaur]

La porte n'était pas fermée à clef.

Mikhail respira un grand coup, et fit irruption dans la chambre. un homme assez âgé et une femme jeune aux formes généreuses, mais au visage usé et fatigué, étaient allongés dans le lit qui occuppait la quasi totalité de la petite chambre. L'homme sursauta et laissa s'échapper un cri de stupeur, mais la lumière et le fusil qu'il devinna le dissuadèrent d'appeller à l'aide. La jeune femme, quand à elle, s'était jetée du lit et s'était accroupie dans un coin, en sanglotant.

[Sammaël]

-"Aller enfoiré lève toi et passe devant ! Pas le temps de prendre quoi que ce soit, t'as juste à marcher tranquillement devant moi, active toi !"
Mikhail ne s'intéressa que peu à la jeune femme, il veillait seulement à ce qu'elle ne sortait pas une arme, le reste de son attention se portait sur l'homme. A sa vu Mikhail avait ressenti sa rancoeur revenir en surface, il la controllait au mieux pour la transformer en concentration et volonté glaciale. Il était certain que l'homme qu'il prenait en otâge allé passer un sale quart d'heure, quoi qu'il advienne ensuite.

[Thaur]

L'homme, terrifié par le ton aggressif et menaçant de Mikhail, lui obéit avec une précipitation maladroite. Il sortit dans le couloir, devant Mikhail, et une fois arrivé devant les escaliers, il jeta un coup d'oeil craintif et rapide sur Mikhail pour savoir ce qu'il devait faire.

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