Le repère de la "Famille".

[Sammaël]

La "Famille" résidait dans un vieil immeuble des Quartiers Sud, haut de trois étâges, il lui appartenait dans son intégralité. Le rez de chaussé servait aux simple hommes de main qui était plus engagé par la famille que membre à part de cette dernière. Le second quand à lui était réservé aux membres de la famille et au salles communes, enfin le troisième était strictement réservé à la famille proche de celui que l'on aurait pu appeller le Parrain, bien que celui ci se refuse une telle appellation.
En effet la Famille n'est pas à proprement parlé une organisation criminelle, mais plutôt la fédération d'immigrés d'une même planête qui oeuvre ensemble, bien souvent dans l'illégalité, afin de survivre dans l'environnement hostile de la Ruche. C'est pourquoi ceux qui n'était pas de leur peuple ne pouvaient en aucun cas dépassé le statut de simple homme de main et se retrouvaient isolés du reste de la Famille qui ne parvenaient toujours pas à leurs accorder une grande confiance.

Néanmoins les amis d'un membres proche comme Mikhail était considéré comme des amis de la famille si ils étaient dans le besoin, et le jeune homme comptait bien user de cela pour qu'Aylika y être soignée.
Le jeune homme fut salué avec sympathie à l'entrée de l'immeuble par les hommes de mains, il les avait toujours considérés à leurs juste valeurs et ils lui rendaient bien. Il s'engagea ensuite vers l'escalier en soutenant la jeune femme qui avait de plus en plus de mal à respirer. Un homme un peu plus agé que lui l'attendait en haut de l'escalier avec un large sourire, lui aussi avait les cheveux très sombre mais des yeux bleux clair, même si il n'était pas de la même famille en terme de sang, leur même planête d'origine se devinait aisément.
-"Mikhail, te revoila mon frère ! A peine partit que tu nous reviens déja en boitant, une jolie fille au bras, tu en parle d'une histoire !"
Il avait l'accent particulier que possédait également Mikhail, mais le siens était beaucoup moins marqué, les R n'y étaient pas si fort et la voix moins rude.
-"Piotr !"
Le jeune homme ne put s'empêcher de laisser Aylika un instant pour enlacer vigoureusement son ami.
-"Je te raconterai tout ça mais il faut s'occuper d'elle, elle a été touchée par une balle à la poitrine. Sofya est levée ?"
-"Je vais la réveiller, amène la à l'infirmerie."

Le jeune homme ne se fit pas prier et soutint Aylika jusqu'à la petite salle muni d'un fauteuil de médecin qui faisait office d'infirmerie pour la Famille. Sofya était un peu comme la soeur de Mikhail, tout comme Piotr était son frère. Il était rusé, bagarreur et bon vivant de surcroit, quand à Sofya elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds mais elle était fondamentalement douce et intelligente, elle avait nottament étudié la médecine. De plus elle avait une magnifique chevelure rousse et des yeux verts souligné par quelques tâche de rousseur. Il étaient à la fois irrésistibles et glaçés, sauf quand ils prenaient une forme d'amande alors qu'elle riait à gorge déployée.
Elle vint les rejoindre en nuisette, sa chevelure semblable à une crinière tant ses cheveux étaient ébouriffés. Elle enlaça puis embrassa Mikhail avec la même chaleurosité débordante dont avait fait preuve Piotr, avant de se pencher sur Aylika et de commencer à s'occuper de sa plaie. Pendant ce temps le jeune homme leur racontait ses périgrinations depuis qu'il était partit, ce qui ne manqua pas d'étonner son frère qui ne l'aurait sans dout pas cru si Aylika n'avait pas confirmer ses dires.
-"Tu as toujours été bon tireur Mikhail, mais là... c'est du grand art !"
-"Héros ou pas, je vois surtout qu'il tombe de fatigue, trouve lui donc un lit Piotr ! De toute façon la jeune femme va avoir besoin de se reposer à présent..."
C'était Sofya qui venait de s'exprimer avec son ton tranchant habituel et les jeunes hommes surent qu'il n'y avait plus à discuter à présent. D'autant qu'effectivement, Mikhail se rendait compte qu'il était épuisé et qu'un bon lit lui ferait le plus grand bien. Il retrouva avec plaisir sa chambre d'autrefois et s'enfonça dans un profond sommeil.

[Sammaël]

Avant même la fin de matinée Mikhail se réveilla, il ne dormait jamais bien longtemps et cela lui suffisait. Aprés avoir profiter de la salle d'eau qu'il ne possédait hélas pas "chez lui", il se restaura en compagnie de Piotr en échangeant des plaisanteries. Ils adoraient se mettre en boite et avec les récent évènement Piotr ne manquait pas d'inspiration, nottament à propos d'Aylika.
Mikhail lui rendit par ailleurs visite juste aprés, saluant Sofya au passage.
-"Alors comment va t-elle dit moi ?"
-Elle va mieux, elle dort encore... Elle est très faible, et a été très marquée, autant physiquement que moralement par sa journée d'hier...
-Combien de temps lui faudra t-elle pour se remettre ?
-Il vaut mieu qu'elle dorme ici encore cette nuit, mais il faudra qu'elle fasse le moins d'efforts possibles pendants quelques jours encore, voir même quelques semaines...
-Tu pense que Vladimir sera d'accord pour la garder le temps qu'elle se remette ?
Vladimir était le père de Piotr et Sophya, le chef de la Famille.
-Il ne s'y opposera pas je pense, nous avons des lits libres, et il sera surement content de te revoir, et d'entendre ce qui t'es arrivé!

Aylika ouvrit alors les yeux. Elle semblait un peu perdue dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas.
"-Mikhail? Tu es là?
-Oui c'est bien moi, ca va mieux ?
Piotr ne put se retenir de pouffer dans son dos.
-Oh la ferme vieux !
-Ca va un peu mieu, mais j''ai toujours mal à la poitrine...
Piotr afficha un large sourire en parvenant à contenir son rire cette fois ci, ce qui ne fit qu'exaspérer Sofya qui le mis dehors et lui claqua la porte au nez.
-On était en train de dire que tu pouvais récupérer ici pendant quelques jours, voir plus. Cela dit tu es libre, que souhaite tu faire à présent ?
-Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour moi, Mikhail. Je ne l'oublierais pas...
-Pas d'quoi... Que compte tu faire ensuite ?
-Je ne sais pas... Je ne connais personne qui ne puisse m'aider, à par toi...
-A vrais dire, je peux t'aider, mais peut être pas de la meilleure façon, c'est à toi de voir. Et tu as bien vu en quoi consistait mon gagne pain.
-Peu importe quel est ton gagne pain, ce sera toujours mieux que là-bas...
-A toi de voir, mais tuer ce n'est pas vendre son corps. Cela dit je peux t'apprendre à voler, et à tuer si nécéssaire.

Quand Mikhail parla d'apprendre à tuer, il sentit dans le regard et dans toute l'expression de Aylika une sorte de frayeur. elle n'était sans doute pas encore prête, ou ne le serait peut-être jamais. Elle bafouilla quelques mots, et Sofya vint à son aide:
"Elle est encore très faible, tu ferais mieu de la laisser dormir."

Son ton était suffisament ferme pour faire comprendre à Mikhail que l'entretient était terminé. C'est alors que Sophya remarqua le fait que Mikhail boitait en sortant et que son pantalon était déchiré et sombre sur l'une de ses jambes.
-Attend une minute... Qu'est-ce que tu as à la jambe ?
Mikhail jeta un regard étonné sur cette dernière, il l'avait complètement oublié. Cela ne lui faisait plus tellement mal à vrais dire, mais sa jambe était comme dure, difficile à déplacer. Il avait été trop préocupé et heureux de retrouver ses pairs pour y penser. Comme pour lui rappeller sa blessure, la douleur revint en surface et lui arrache une petite grimace.
-Assied toi sur cette chaise je vais regarder ça...

Sophya avait lever les yeux au ciel, lasse du comportement si particulier de ses frères. Elle entreprit ensuite de nettoyer la plaie et d'enlever un à un les plombs incrustés dans la chair, avant de lui faire un bandage propre.
-Bon, ça devrait aller mieux là... Les plombs n'ont pas fait trop de dégâts, mais évite totu de même de trop solliciter ta jambe: pas de saut ni autres acrobaties les prochains jours! je suppose que t'interdire de courir ou de marcher est futile, mais soit tout de même attentif, si jamais tu n'est pas prudent, la plaie s'ouvrirra à nouveau!
-Je te remercie Sophya.
Sur quoi il embrassa sa soeur et se dirigea vers le troisième étage où il s'entretint une heure durant avec Vladimir. Puis il reprit en main ses affaires et descendit au rez de chaussée où il confia la drogue aux hommes de mains en les invitant à se partager les bénéfices qu'ils en ferait.
Il reprit enfin la direction de son appartement.

[Sammaël]

Mickhail avec son agilité naturelle surpris le garde de l'entrée qui faillit lui tirer dessus sous le coup de la surprise, avant de le reconnaître et de lui faire de plates excuses.
Le jeune homme ne perdit pas de temps et monta à l'étage, il espérait que son "frêre" Piotr serait éveillé, comme c'était souvent le cas. Et qu'il pourrait lui en dire plus sur le Mili-Hitchi ou le FCR. Sinon il serait contraint d'attendre que son parrain ne se réveille, il était bien entendu hors de question de le faire lever pour simplement demander des renseignements.

[Thaur]

Piotr était effectivement levé, il était en train de vérifier les réserves de nourriture de la Famille, pour en lister les aliments dont ils manquaient et en racheter le lendemain. Quand il vit arriver son frère, il s'avança vers lui avec un large sourire:

"Alors, elle est blonde ou brune cette fois?"

[Sammaël]

-"C'est toujours la même, je suis un homme fidèle tu le sais bien..."
Il lui adressa un sourire en retour.
-"J'ai besoin de ton aide Piotr mon frère... Si je te dis FCR ou Mili-Hitchi, ca te fait penser à quoi ?"

[Thaur]

Piotr le va un sourcil, l'air perplexe:

"-Jamais entendu parler. C'est quoi?

-Aucunes idées, je pensais que tu pourrais m'en dire plus justement. Je vais donc attendre que ton père accepte de me recevoir..

-Il saura peut-être. Par contre il va falloir attendre qu'il se réveille, sauf si c'est vraiment urgent... Mais de toute façon il aime bien se lever tôt. ça te dis de jouer aux cartes en attendant?

-Avec plaisir !"

Mikhail suivit Piotr dans une autre pièce où se trouvait une table dont le vernit usé se fendillait par endroit. Piotr sortit un jeu de cartes de sa poche, commença à les battre avec habilité et demanda à Mikhail si il voulait jouer de l'argent.

"Ça met un peu de piment dans le jeu!"

[Sammaël]

-"D'accord vieux brigand... En voila dix !"
Mikhail posa dix gelts sur la table de jeu, en plantant son regard de vipère dans ceux de son adversaire.

[Thaur]

Piotr finit de battre les cartes et les distribua à toute vitesse, faisant voler les cartes sans qu'aucune n'atterrisse autre part qu'elle le devait.

Mikhail regarda son jeu. Il était assez favorable, et à en juger le petit juron qui fila entre les dents de Piotr, cela partait bien pour lui.

Effectivement, Mikhail gagna sans peine la première manche. Suivant la coutume, il prit 5 Gelts à Piotr, et battit lui-même le jeu de cartes pour faire la seconde manche.

Cette fois-ci, même si le jeu de Mikhail n'était pas aussi brillant que la dernière fois, il était tout de même bon. Piotr eut un sourire un peu narquois en découvrant son jeu. L'adversaire de Mikhail ne se préoccupait décidément pas du tout de masquer ne serait-ce qu'un peu ses émotions... La partie commença, et bien que cela fut plus serré que la dernière fois, Piotr l'emporta, retenant un cri de joie à la fin, pour ne pas réveiller toute la maisonnée, tandis qu'il récupérait ses Gelts.

La jeu exigeait de ne pas prendre la mise d'un seul coup, mais de la prendre par morceaux, habituellement par tranche de 5 ou 10 gelts, voir plus selon l'importance de la mise. Les deux amis continuèrent à jouer pendant quelques temps sans parvenir à se départager, aucun ne parvenant à empocher l'ensemble de la mise . Enfin, à la sixième donne, Mikhail ayant gagné la manche précédente (et donc repris à nouveau 5 gelts à Piotr), il distribua, et se retrouva avec un jeu acceptable, mais pas splendide, assez similaire à celui de la seconde manche. Il ne perdit pas espoir pour autant et remporta, malgré son pressentiment, la manche, gagnant ainsi 5 Gelts supplémentaires, qui lui permirent de rassembler l'ensemble de la mise dans ses poches.

[Sammaël]

-" Badyuka ! Ah ça oui tu es une sacrée vipère !"
Piotr jeta ses cartes en travers de la table avant d'observer le cadran de sa montre et de se lever aussitôt en se hâtant vers la cuisine, ce qui ne sembla pas étonner Mikhail pour rien au monde.

Quelques minutes passèrent avant que l'horloge de la salle à manger ne sonne les cinq heures du matin, c'est alors que Vladimir fit son entrée, vêtu de son habituel peignoir vert émeraude, à l'image de ses yeux. Sur ce point là, ils se ressemblaient beaucoup Mikhail et lui. Le chef de famille se dirigea vers son large fauteuil près de la fenêtre avec sa démarche lente et noble, minutieusement mesurée.
Piotr revint de la cuisine avec une tasse de café fumante, du noir corsé et sans sucre bien évidemment. La denrée était trop rare et coûteuse, sans compter "que mettre du sucre dans son café c'est comme couper la vodka au jus de fruit, c'est pour les devushka !" Vladimir prit la tasse des mains de son fils et en but une gorgée, avant d'acquiescer et de la saluer, puis de saluer Mikhail. Ainsi été le protocole, on ne saluait jamais Vladimir le matin, c'était lui qui vous saluait, et uniquement après avoir goûté un bon café selon ses critères bien particuliers.
-"Alors Mikhail, quelle est la raison de ta venue aussi matinale, je doute que ce ne soit que pour voir comment nous allons hum ?
Vladimir n'avait décidément rien perdu de son pragmatisme.
-"Autant aller directement dans le vif du sujet, je cherche des renseignements sur le FCR, ainsi que le Mili-Hitchi."

[Thaur]

Vladimir bu encore une gorgée de son café, le gardant un peu en bouche comme pour le savourer avant de l'avaler. Il respira une ou deux fois calmement, semblant pensif, et répondit tranquilement, à un rythme matinal, à la question de Mikhail:

"Voilà bien longtemps que personne n'avait prononcé ce nom devant moi... Le Mili-Hitchi... Par où commencer? Un gang, à première vue. Eux se réclament plutôt comme étant une secte, dont tout le monde s'accorde à dire qu'elle est ultra-radicale. Ils ont d'étranges coutumes: par exemple, ils se déplacent toujours par trois, héritage d'une religion aujourd'hui disparue où une trinité jouait un rôle prépondérant. Curieux, qu'une secte très croyante adopte des rites païens, non? Enfin toujours est-il qu'il faut croire que personne n'a songé à leur faire remarquer. Ils sont spécialisés dans l'assassinat, ont soit-disant un code d'honneur, qui fait qu'ils n'essaient de tuer que leur cible, et personne d'autre. Bien sûr, si un contrat leur enjoint de faire des dégâts, et que la somme apportée est conséquente, ils sont capables de faire des exceptions...
Tu me parle aussi de FCR, et je suis contraint d'avouer n'avoir encore jamais entendu ce sigle. A-t-il un rapport avec le Mili-Hitchi?"

[Sammaël]

-"Intéressant, lors d'un contrat j'ai eu affaire à un trio d'homme très bien équipés, qui avaient été engagés pour tuer un homme. En revanche ils ne semblaient pas très porté sur ce code d'honneur, ils n'ont pas hésité à me tirer dessus rien qu'en m'apercevant de loin, sans que je ne fasse quoi que ce soit. La personne avec qui je travaille a simplement laisser entendre que le Mili-Hitchi travaillerait pour le FCR, mais je n'en sais pas plus. Quel est le type de profil des gens qui emploient le Mili-Hitchi ? Fortuné je suppose... Mes balles avaient beaucoup de mal à infliger des dégâts, pourtant je suis sur d'avoir fait mouche plus d'une fois, ils doivent avoir un équipement de très bonne facture."

[Thaur]

"Ils sont effectivement très-bien équipés et utilisent très souvent des armes à silencieux. Leurs employeurs sont effectivement très fortunés, parfois de riches commerçants voulant se débarrasser d'un quelconque concurrent, ou parfois, et c'est là que cela peut devenir inquiétant, par des organisations radicales désirant passer à l'action, mais n'ayant pas les moyens de le faire elles-mêmes..."

[Sammaël]

-"Aurais tu un conseil pour savoir comment s'y prendre avec ce genre d'adversaire ? Peut être une piste pour que je puisse m'approcher de cette secte ? Sont ils nombreux à propos ?"

[Thaur]

"Non, ils ne sont pas très nombreux, mais ils sont déployés sur plusieurs planètes, et en plusieurs endroits sur les planètes qu'ils occupent. J'en avait entendu parlé il y a longtemps, car ils avaient fait des dégâts dans une autre ruche de Sephêris, mais je ne me souvient plus de laquelle il s'agissait. Si ils sont présent dans la Cité-Ruche Archaos, ils ne doivent pas excéder le nombre d'une dizaine. Quant à la manière de les approcher, je n'y ai jamais vraiment songé, pour tout dire, je ne sait rien de leur mode de recrutement..."

[Sammaël]

-"Très bien, merci beaucoup Vladimir. Une dernière chose... aurait tu une idée d'un endroit où je pourrais soit en apprendre plus, soit avoir une chance de les approcher de plus près ? Peut être possède tu une vieille connaissance qui en saurait plus long sur le sujet ?"

[Thaur]

"-Je connais quelqu'un qui pourrait te renseigner. Il a travaillé pour un certain nombre de gangs, mais un jour il a marché sur une mine, et a perdu une jambe. Autant dire que sa carrière s'est arrêtée là, mais il a continué a côtoyer ses anciennes connaissances."


Vladimir sortit un calepin où il notait toutes les adresses de ses connaissances, commença à lire, mais s'arrêta brusquement.

"Mes lunettes Piotr!"

Ce dernier se dépêcha d'aller les chercher, et les présenta à Vladimir.

"C'est mieux. Alors..." Il feuilleta son carnet, puis finit par trouver ce qu'il cherchait: "M. Bravar, 456bis rue du Pylône Ouest."

[Sammaël]

-"Je ne saurai comment te remercier Vladimir, c'est à charge de revanche. Je sais qu'il est inutile de te dire ça mais... n'hésite pas à faire appel à moi en cas de besoin, ce serait avec une grande fierté que je répondrai présent."
Maintenant qu'il avait une piste et qu'il était un peu moins tendu, Mikhail se vit rappeler par une petite pointe de douleur qu'il avait été blessé. Ce n'était qu'une égratignure, mais si il voulait qu'elle soit totalement oublié le lendemain, il fallait toutefois la faire panser.
-"Dit moi Piotr, ta soeur est disponible ? J'aimerai lui faire voir une petite égratignure que je me suis faite... Au revoir Vladimir, à bientôt j'espère et merci encore."

[Thaur]

Tandis que Vladimir saluait son hôte de la tête en finissant son café, Piotr emmena Mikhail vers l'étage supérieur:

"Elle ne devrait pas tarder à se lever, elle non plus."

En effet, Sophya ne tarda pas à se lever. Elle fit sa toilette, et ausculta Mikhail, sans prendre le temps de déjeuner.

"J'aimerais bien te voir moins souvent ici, Mikhail... Ce n'est presque rien, je vais te faire un pansement que tu gardera le plus longtemps possible, et quand il tombera la blessure aura déjà bien commencé à cicatriser."

[Sammaël]

-"Je te remercie Sophya... Ne t'inquiète pas pour moi. A la prochaine ma belle !'
Il l'embrassa sur la joue et se dirigea vers la sortie en compagnie de Piotr. Ils se séparèrent avec force claques contre épaules et le jeune homme prit la direction de l'adresse que lui avait fournit Vladimir.

[Thaur]

Mikhail arriva dans la soirée chez la Famille, et comme ils allaient passer à table, ils convièrent Mikhail à les rejoindre.

Le repas était consistant, et la boisson présente en bonne quantité. Les membres de la Famille dialoguaient autour de la table dans une bonne ambiance, plaisantant ensemble, riant fort. Mikhail profita de ce qu'il était proche du patriarche de la Famille pour vérifier le crédit qu'il pouvait accorder à M. Bravar, et Vladimir l'assura qu'il avait une dette envers lui, et qu'il avait assez d'honneur pour s'en rendre compte, et lui être fidèle lorsqu'il le fallait.

La soirée dura assez longtemps, de petits groupes se formants, certains allant se ccoucher tandis que les autres contiuaient à discuter tout en buvant. Mikhail, qui prenait part avec joie aux discutions, alla se coucher dans une chambre qu'on lui offrit pour la nuit, et il se leva le matin de bonne heure.

Il ne se sentait pas dans sa plus grande forme. Peut-être avait-il un peu trop bu la soirée précédente... Il se rinça le visage avec de l'eau fraîche, et cela lui fit du bien. Encore un café bien fort et il n'y paraîtrait plus. Il descendit pour se rendre dans la salle comune et manger un morceau de pain synthétique et boire son café, en attendant d'être contacté par M. Bravar.

Au milieu de la matinée, la compagne de M. Bravar arriva. Mikhail la reconnu tout de suite, et, remerciant encore Vladimir et la Famille pour leur hospitalité, il partit à sa suite.

Elle marchait assez vite, ne se retournant pas ni n'attendant Mikhail, qui n'avait de toute les façons aucun mal à la suivre, habitué des foules de la ruche basse comme il l'étais. Ils prirent deux fois le tram, et arrivèrent enfin à leur destination.


[La suite là]

[Thaur]

Lorsque Mikhail arriva à proximité du repère de la Famille, il entendit des coups de feux. Il accéléra la cadence, et vit, alors qu'il arrivait en vue du bâtiment, deux hommes vétus de noir, des mêmes combinaisons et manteaux que ceux des individus qui l'avaient attaqué dans les égouts. Les deux hommes fuyaient dans la direction de Mikhail, de toute évidence vers le Tram. Ils avaient chacun un automatique en main, munis de silencieux. Celui qui était le plus à droite avait de plus un poignard en main. Milkhail le reconnu immédiatement, c'était le même que celui qu'il avait récupéré sur le corps du milicien qu'il avait tué. Seulement, la lâme avait une teinte écarlate brillante que l'autre n'avait pas.

Les deux hommes courraient vite, mais ils étaient encore à une petite centaine de mètres de Mikhail. La rue était assez large, et bordée d'immeubles. Mikhail connaissait bien l'endroit, et savait que les portes des immeubles n'étaient que très rarement fermées. L'une d'entre elle se trouvait juste à côté de Mikhail, lui donnant accès à une cage d'escalier. A quelques mètres de lui se trouvaient de gros containers destinés aux déchets, derrière lesquels le jeune homme n'aurait aucun mal à se cacher.

[Sammaël]

Mikhail changea prestement le chargeur de son arme pour le remplacer avec celui contenant des balles tueuses, cette fois ci les assassins ne pourraient pas compter sur leurs fichues armures. Le sang sur la lame ne lui disait rien qui vaille. Il avait vécu dans cet environnement hostile toute son enfance et ne se faisait aucune illusion, Vladimir devait être mort à présent. Il espérait cependant que les tueurs aient été assez efficace pour ne tuer que ce dernier. Il ne doutait pas que la famille ait essayée de se défendre et rien qu'à l'idée de voir son frère ou sa soeur assassinés il bouillait de rage. Une rage qu'il s'avait à merveille canaliser pour gagner en concentration, il n'était plus question de rire à présent.
Il se glissa furtivement jusqu'à la porte afin de l’entrouvrir et de se glisser à l’intérieur. Il souhaitait rester ainsi, son assourdisseur enclenché afin d'éviter toute fuites sonore. La porte entrouverte, avec un bon champ de tir sur la rue. Quand les assassins passeraient à son niveau il tirerait une rafale sur celui qui serait le plus facilement atteignable.

[Thaur]

Mikhail attendit patiemment. Les secondes lui semblait s'écouler à une lenteur extraordinaire. Son coeur battait fort, mais irrégulièrement. Le temps se déroulait lentement, s'égrainnait doucement. Mikhail se mit en joue, mais rien ne passait encore. Pas d'autres bruits que ceux habituels de la ruche, les deux hommes courraient surement discrètement et rapidement. Mikhail hésita un instant. Il lui semblait qu'il attendait depuis plus longtemps que le temps qu'il fallait aux deux hommes pour parvenir à sa hauteur.

Non, c'était juste l'adrenaline, l'exitation, qui le faisaient ressentir le temps différemment. A moins que...

Soudain, deux ombres passèrent devant la porte de l'immeuble, collées à deux hommes. C'étaient eux. Mikhail, sans ciller, ouvrit le feu.

Deux balles partirent dans la direction du premier milicien. La première balle, parfaitement tirée, se ficha dans la poitrine de l'homme, tandis que la seconde, à cause du recul de l'arme, alla vers la tête capuchée de l'homme. Elle y creusa un trou, mais Mikhail ne parvint à voir si elle avait touché, effleuré, ou avait évité la tête. Il n'empêche qu'il tomba au sol, ne parvenant même pas à se rattrapper avec les bras. Il lâcha son arme, qui tomba au sol quelques mètres devant lui.

Le second se précipita vers le mur du bâtiment depuis lequel tirait Mikhail, se dissimulant ainsi dans un angle mort du tireur, bien qu'il ne devait pas savoir où il se trouvait, le silenieux et l'assourdisseur aidant. Le jeune homme entendit presque immédiatement le bruit d'une porte que le milicien avait surement du défoncer, sans même chercher à l'ouvrir normalement.

[Sammaël]

Mikhail sortit à demi de l'encadrement de sa porte, le pistolet en joue, pour ne pas se faire surprendre. Ce qu'une fois après avoir vérifié que le milicien était bel et bien rentré qu'il expédia une balle supplémentaire en direction de celui qu'il venait de toucher, afin de s'assurer de son trépas. Il chercha alors à repérer la porte défoncée, il voulait ensuite longer le mur en silence avant de pénétrer dans l'édifice en question son arme en main. Il saurait changer d'arme prestement pour s'emparer du poignard nouvellement acquis si la situation l'exigeait.

[Thaur]

La rue était déserte.

Le cadavre du milicien eut un dernier sursaut au moment où la balle de Mikhail entra en contact avec sa poitrine.

La porte de l'immeuble voisin était défoncée, elle gisait par terre. L'entrée du bâtiment donnait immédiatement sur la cage d'escalier. Mikhail hésita. Le bandit avait aussi bien put essayer de fuir par les toits ou de se cacher dans un appartement que de s'enfuir par la cave, qui permettait certainement de déboucher sur les égouts. Bien qu'il tendait l'oreille, Mikhail ne parvint pas à entendre des bruits de pas dans la cage d'escalier.

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